CARRIE Ulysse
CARRIE Ulysse
CHAUFFEUR de route à CAHORS (46)
Date de naissance : Inconnue
Lieu de naissance : Inconnue
Date de décès : 16 Août 1944
Lieu de décès : CAHORS ( 46)
Circonstances : Fusillé
Relevé de la plaque du MàM* de la gare de Cahors
Recoupement avec plaque commémorative située en bordure de route , côte des oiseaux , à REGOURG 46, faubourg de CAHORS mention « assassiné par
article de «
Mémorial gen web.
http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultetat.php?dpt=46&lettre=C
« Deux noms, celui d'Albert Reygner, mécanicien de loco et celui d'Ulysse Carrié, chauffeur, ont rejoint sur la plaque commémorative inaugurée, hier matin, en gare de Cahors, ceux de leurs camarades cheminots qui ont péri pour faits de guerre, au cours de la période 1939-1945. Sur la pierre gravée qui immortalise le courage de ces hommes, ils figurent aux côtés de Jean Alagnou, aiguilleur, de Victor Charruel, chef de train, de André-Marcel Dachier et de René Teyssandié, auxiliaires.
La cérémonie qui ouvrait les manifestations célébrant le 59e anniversaire de
La nouvelle plaque placée dans le hall de la gare a été dévoilée par la fille d'Albert Reygner et par Pierre Gau, président d'association d'anciens combattants et ancien cheminot lui-même. Ce dernier a évoqué le sort tragique d'un chauffeur fusillé, d'un mécanicien tué lors d'un bombardement, d'un autre disparu.
Malgré le danger, le travail de sape et le climat d'insécurité qu'ils voulaient entretenir chez l'occupant mobilisaient l'énergie et l'enthousiasme des jeunes cheminots cadurciens. Jean Bascle s'en souvient. Pendant la guerre, l'ancien président des déportés du Lot était employé à la gare de Cahors, dans le service signalisation et téléphonie. « Nous faisions de la récupération de tracts dans nos sacs à outils. On versait, aussi, du sable dans les boîtes à graisse, cela avait pour effet de gripper les roues des locomotives et parfois certaines prenaient feu. ».
DIX LOCOMOTIVES SABOTEES
Tout était bon pour compliquer, gêner, embrouiller l'action des cheminots allemands ou plutôt autrichiens qui avaient été envoyés à Cahors. « On changeait les étiquettes sur les trains, et, dit Jean Bascle, lorsqu'on voyait des wagons chargés de foudres de vin en partance pour l'Allemagne, nous faisions des trous dans les barriques ».
Il est arrivé que les sabotages prennent une dimension spectaculaire. Pierre Combes évoque celui commis le 31 janvier 1943: « Cette nuit-là, dix locomotives ont été sabotées sur le dépôt de Cahors ». Une action d'une envergure équivalente sera réalisée à peu près à la même période à Capdenac, avec vingt-huit locomotives immobilisées. « On peut dire qu'à partir de janvier 1944, indique le conservateur du musée de
Ces faits de guerre, grands ou petits comme le simple fait de récupérer la lettre jetée en cachette sur le ballast par un résistant arrêté et de la transmettre à ses proches ont conféré aux cheminots, à la « Résistance fer », selon Pierre Combes, « un label d'honneur ». « Le premier maire de Cahors à
Jean-Michel FABRE.
L'action du Corps franc Pommiès Reilhaguet, sur une hauteur permettant de surveiller la N20. Le 12 juillet 44, à Loubressac, parachutage d'armes et d'habillement. Le 22 juillet 44, Jean Admirat en mission trouve la mort à Meyronne, face à une colonne allemande.
après le 6 juin 44
Les messages reçus le 30 mai 1944 de la BBC donnent lieu à des allées et venues qui se succèdent jusqu'au 6 juin.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, des explosions sur la ligne Paris-Toulouse et Toulouse-Brive par Capdenac arrêtent toute circulation. À la sous-station électrique de Gourdon, les aiguillages sautent, un train de marchandises déraille. Les lignes téléphoniques sont coupées. Le commandant Charles Wursteisen établit son PC à Carlucet avec le maquis, les sections de Gourdon et de St-Cirq-Madelon. La section formée des gendarmes de Gourdon entoure le PC, surveille les routes et cantonne au Breil de Prouilhac.
Le capitaine Turban établit son PC à Mayrignac. L'effectif de plus de 400 hommes nécessite un effort de ravitaillement : les minotiers pour la farine, les bouchers pour la viande, les agriculteurs pour les fruits et légumes. Le CFP préconisait un sabotage restreint. Il suffisait de petits ponts sautés pour empêcher le trafic.
Le 28 juin 44, une colonne allemande entre à Gourdon, prend 22 otages qui seront fusillés à Boissières, un seul en réchappera. Parmi eux, 9 membres du CFP. Fin juin 1944, le PC de Charles s'installe au château d'Aymar (Le Vigan) et celui de Turban au Port de Creysse. Ensuite, Charles déplace son PC à Laval près de
Les 15 et 16 août, attaque de Cahors dans la nuit. Le 18 août, la garnison allemande évacue la ville. Castelsarrasin et Moissac sont libérées parle bataillon Sud du CFP. Le 19 août, la 2e compagnie du lieutenant Rivoillan attaque Montauban, les Allemands s'enfuient.
« Nous venons d'abandonner la vie de maquisard pour celle de libérateur », confiait un ancien résistant.
La Dépêche du Midi, samedi 16 juin 2007.
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