GALLOIS Henri
GALLOIS Henri
Ouvrier aux ateliers d’Hellemmes ( 59 )
Date de naissance : 15 novembre 1914
Lieu de naissance : ASCQ (59)
Date de décès : 07 juin 1944
Lieu de décès : FORT DE SECLIN (59)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail &Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque des ateliers d’Hellemmes
(La vie à en mourir page 330, édition TALLANDIER)
Cheminots et chemins de fer en Nord Pas de Calais page 78 CE NORD PAS DE CALAIS
Site Internet : http://beaucoudray.free.fr/ascq2.htm
Photo Rail & Mémoire merci à Christine FILIPPE
GALLOIS Henri,
d'Ascq, né en 1914, à ASCQ dans le nord, « il travaille pour les chemins de fer » résistant, réseau Gallia, mouvement Voix du Nord, fusillé avec six cheminots d’Ascq et des ateliers d’HELLEMMES au fort de SECLIN le 07 Juillet 1944.
Ouvrier aux ateliers d'Hellemmes,
Membre de l'organisation «Voix du Nord »,
Condamné par le tribunal militaire allemand de Lille le 21 avril 1944.
Fusillé au fort de Seclin le 7 juin 1944
« Affaire d'Ascq du 1er avril 1944 »
« À Votre Éminence,
Je communique ci-joint à titre d'information le jugement du tribunal de guerre de la Feldkommandantur de Lille concernant l'attentat d'Ascq ainsi que des copies de communications de presse s'y rapportant.
J'avais l'intention de rendre à cette occasion à Votre Éminence sa visite du début avril. Par suite d'une maladie personnelle, je dois malheureusement renoncer pour quelque temps à cette intention.
Avec ma considération distinguée
De Votre Éminence le très dévoué
Bertram - Généralleutnant.
Les populations du Nord apprirent ainsi le 17 juin 1944 la conclusion de l'affaire d'Ascq sous la forme d'un avis suivi d'explications.
AVIS
Delécluse Paul Cheminot
Mangé Eugène Chauffeur
Gallois Henri Cheminot
Marga Louis Chef d'équipe à la S.N.C.F. Monnet Raymond Cheminot
Depriester Daniel Cheminot
Cools Jeanne Employée
Tous domiciliés à Ascq,
ont, par arrêt du conseil de guerre de la Feldkommandantur de Lille rendu à la date du 30 mai 1944, été condamnés à la peine de mort pour avoir entretenu des intelligences avec l'ennemi dans le but de favoriser ses entreprises, et pour avoir détenu des armes de guerre et des explosifs.
Les condamnés de sexe masculin ont été passés par les armes. L'exécution de la peine prononcée contre Jeanne Cools a été provisoirement suspendue.
Bertram
Generalleutnant
L'Oberfeldkommandantur de Lille communique ce qui suit :
" Dans un avis daté de ce jour ont été publiées la condamnation à la peine de mort d'une bande de terroristes et l'exécution du jugement. Les débats, qui ont eu lieu par-devant le conseil de guerre ont permis de faire la lumière complète sur l'attentat perpétré dans la nuit du ter au 2 avril 1944 contre un transport militaire allemand.
D'après l'enquête du tribunal et d'après leurs propres aveux, Delécluse, Gallois, Marga et Mangé se sont dès le mois d'octobre 1943 associés pour former un groupe terroriste, avec d'autres habitants de la commune d'Ascq, dont les noms sont connus et qui actuellement se trouvent en fuite ; en outre ils ont constitué un dépôt important d'armes de guerre et d'explosifs, dans le but de commettre une série d'actes criminels notamment les attentats du 25 mars, 29 mars et 1er avril contre les installations ferroviaires d'Ascq.
Dans chacun de ces cas les attentats ont été soigneusement préparés. Les auteurs ont à cette fin pris des renseignements exacts sur la cadence du passage des trains, renseignements qui leur ont été d'ailleurs donnés par le cheminot André Olivier tué lors des événements du 1er avril 1944 ; de même l'employé de la Mairie d'Ascq, Henri Leveaux, leur a indiqué l'horaire exact du service des patrouilles des gardes ferroviaires civils. Il s'est avéré que les attentats ont été commis sous la direction de Delécluse par lui-même, Gallois et Marga, tandis que Mangé et le cheminot Édouard Lelong, actuellement en fuite, armés de mitraillettes, faisaient le guet.
Les trois attentats commis à Ascq contre la voie ferrée et notamment contre le transport militaire allemand se sont donc nettement révélés comme étant des actes de sabotage et de terrorisme conçus à Ascq et perpétrés par des cheminots français.
Les terroristes condamnés Monnet et Depriester d'Ascq ont également pris part à des actes de sabotages.
L'employée Jeanne Cools entretenait dans la cave de son habitation le dépôt considérable d'armes de guerre et d'explosifs dont se servait la bande pour ses agissements criminels ; ce dépôt a d'ailleurs à son escient été complété par deux fois par des apports provenant du dehors.
En plus, il a été établi à l'audience qu'un nombre considérable d'habitants de la commune d'Ascq faisaient partie de mouvements de résistance. C'est ainsi que les condamnés ont, indépendamment l'un de l'autre, désigné plus de trente personnes, fusillées lors des événements du premier avril 1944 comme faisant partie de mouvements de résistance. Les organisations illégales d'Ascq doivent - comme le démontre la découverte du dépôt d'armes et d'explosifs - être tenues pour responsables des actes de sabotage et de terrorisme commis sur le territoire de la commune. " »
Pour lire l’intégralité de ce texte voir le site : http://beaucoudray.free.fr/ascq2.htm
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