GARDY André
GARDY André Henry
Cheminot, Sémaphoriste à LISIEUX (Calvados)
Date de naissance : 05 Juin 1913
Lieux de naissance : AUVILLARS (14)
Date de décès : Juillet 1944
Lieu de décès : SAINT PIERRE DU JONQUET (14)
Circonstances : Exécuté
Méthode de recherche Rail et Mémoire pour cette notice :
Relevé de la plaque de la gare de LISIEUX mention Fusillé ou mort en déportation
Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados Françoise Passera, Jean Quellien, Université de Caen. Centre de recherche d'histoire quantitative, Conseil général du Calvados
Conseil général du Calvados, 2004 - P 96
Dives 44, de l’enfer à la Liberté Dives-sur-Mer sous la botte allemande, Vincent carpentier.
Centre Archives Historiques SNCF Le Mans , en ligne , cote 118 LM 110/2.
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André GARDY est né le 05 juin 1913 à Auvillars (14), il était cheminot, embauché aux chemins de fer le 10 janvier 1938 ; sémaphoriste à Lisieux, il était marié, le couple avait trois jeunes enfants, le dernier n avait pas un an lors de l’arrestation de son Père.
La famille résidait à Grais Saint-Jacques, Beuvillers, commune touchant Lisieux dans le Calvados.
Il était résistant, membre du Front National, le mouvement de Résistance créé en 1941, proche du Parti Communiste.
Il fut arrêté en mai 1944, vraisemblablement le 3, soupçonné dans une affaire de possession d’explosifs ; et libéré quelques jours plus tard le 15, faute de preuves après une perquisition à son domicile .
En juillet 1944 il est à nouveau arrêté et conduit au siège de la Gestapo à Argences.
« Le 29 juin 1944 a cessé de nouveau son service en gare de Lisieux et n'a pas reparu à son domicile. Arrêté par les Allemands en juillet 1944 d'après gendarmerie de Lisieux mais n'ont pas apporté la certitude qu'il ait été déporté. »
Le 15 novembre 1946, Son corps fut retrouvé parmi ceux de ses 27 compagnons assassinés par les allemands, dans le charnier de Saint-Pierre-du-Jonquet situé dans un pré de la ferme Pauger, à Rupierre et dans un petit bois du village qui abritait des rampes de V1 inachevées, zone interdite par les Allemands.
Le décès paraissant remonter à une date imprécisable allant du 15 au 20 juillet 1944.
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Dives 44, de l’enfer à la Liberté Dives-sur-Mer sous la botte allemande Vincent carpentier
Les victimes de ces rafles disparaissent ensuite à Saint-Pierre-du-Jonquet, au secret d’une zone interdite qui abrite des rampes de V1 inachevées. En septembre 1944 et novembre 1946, vingt-huit corps sont découverts par hasard dans un charnier situé dans un pré de la ferme Pauger, à Rupierre.
Dix-sept disparus sont identifiés : Yves Diverres, Fernand Mannoury, Pierre Le Cunff, Stéphane Kojciara, Stanislas Ludwiczak, Jacques Bimont, Jean Kielichowski, le père Jacques Leclerc, Bernard Lefèvre, Jean-Marie Passot, Maurice Serre, Marcel Catherine, André Gardy, Maurice Duval, Adrien Vermughen, Jean Roger et Léon Pouchin. Tous ont été exécutés sommairement avant d’être enterrés dans une fosse commune. Deux au moins ont été torturés : l’abbé Leclerc, battu à mort, et Adrien Vermughen, pendu avant son exécution. Onze autres corps n’ont pas été formellement reconnus ; ils ont été ré-ensevelis côte à côte sous onze dalles blanches, devant l’église de Saint-Pierre-du-Jonquet. Selon Yves Lecouturier, il s’agit probablement d’André Mulot, Michel et Christian Wander, Georges Lebrun, Michel Golinski, Fernand Servanti, Roger Doisy et Pierre Baudron, mais il est possible que des paras se soient aussi trouvés dans ce sinistre charnier.
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Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados Françoise Passera, Jean Quellien, Université de Caen. Centre de recherche d'histoire quantitative, Conseil général du Calvados - Conseil général du Calvados, 2004 -
P 96
« après la libération de la Normandie on a découvert des charniers contenant les corps d’hommes exécutés d’une balle dans la tête. Le plus important est celui de Saint-Pierre-du-Jonquet, près d’Argences, où 28 corps – dont 11 sont restés non identifiés – ont été retrouvés. La plupart de ces hommes avaient été arrêtés pour avoir aidé des parachutistes britanniques égarés dans les marais de la Dives ou pour avoir tenté de franchir les lignes afin d’apporter des renseignements aux Alliés. »
in La répression nazie en Basse-Normandie après le débarquement
par Jean Quellien (professeur à l’université de Caen)
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Saint-Pierre-du-Jonquet - 19 Novembre 2014
Ouest France
Beaucoup de monde et d'émotion à la mémoire des fusillés
Dimanche matin, les cérémonies commémoratives, organisées par la municipalité à la mémoire des fusillés, ont rassemblé plus de deux cents personnes dont, entre autres, Laurence Dumont, députée. Mais également Christian Piélots, conseiller général, plusieurs représentants d'associations d'anciens combattants ou résistants, de déportés, de médaillés militaires, des membres des familles des victimes, de nombreux élus des communes voisines et habitants.
Pas moins de trente-neuf porte-drapeaux étaient présents à cette cérémonie organisée depuis 1957 le dimanche qui suit le 11 Novembre.
« Torturés et achevés »
Pour mémoire : « 28 hommes, pour la plupart des résistants, ont trouvé la mort dans un petit bois du village, zone interdite par les Allemands. Ils ont été torturés, achevés d'une balle dans la nuque et jetés dans un trou de bombe. Découverts plus tard, les six premiers en septembre 1944, les vingt-deux autres en novembre 1946. Onze corps n'ont pu être identifiés et rendus à leurs familles. Ils reposent dans le carré aux fusillés, situé près de l'église, dans le cimetière du village. »
Après la messe, célébrée par le père Bruneaut, une première cérémonie était organisée au carré des fusillés. Le maire, Didier Lemonnier, a rappelé que « cette cérémonie marquait le 70e anniversaire de la découverte des premiers corps ». Il a souligné le fait que « rendre hommage à ces fusillés, c'est aussi rendre hommage aux nombreuses victimes de tortionnaires » et a cité plusieurs phrases écrites par le Dr Martin. Il a également remercié « tous ceux qui viennent chaque année honorer la mémoire de ces résistants ».
Le cortège, emmené par la fanfare d'Amfreville, s'est ensuite rendu au monument aux fusillés, érigé en 1957 grâce au concours, entre autres, du Dr Martin.
Après le dépôt de cinq gerbes au pied du monument, Emmanuel Porcq, représentant du Souvenir français, qui assiste à cette cérémonie depuis l'âge de 5 ans, a rappelé l'importance de la commémoration : « C'est saisir la force des générations qui nous ont précédées pour servir de leçon, rappeler que la République a traversé des épreuves terrifiantes et s'en est relevée, mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédère dans notre Nation, relever le patriotisme qui unit et qui rassemble, porter un message de confiance dans notre pays... »
Didier Lemonnier a énuméré la liste des victimes identifiées dont un tiers est originaire de Dives-sur-Mer.
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