GUINTARD Roger
GUINTARD Roger
CHEMINOT, serrurier à l' essai , ateliers à SAINTES (17)
Date de naissance : 10 décembre 1915
Lieu de naissance :
Date de décès ; 14 avril 1944
Lieu de décès ; BIARD (POITIERS) 86
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice
Relevé de la gare de Saintes.(17)
Site Internet Fusillés de BIARD http://www.vrid-memorial.com/afficher/rubrique/38/Reprsailles/article/108/Hommage-aux-128-fusills-de-la-Butte-de-Biard.html
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Figure sur le monument commémoratif des fusillés 1942-1944 de Biard (86)
Plaque commémorative SNCF de la gare de Saintes (17)
Sur le monument de la ville de Saintes
Le 14 avril 1944 trois cheminots de SAINTES sont fusillés ensemble
BARILLAUD Michel, né le 20 février 1921. Domicile : Saintes.
BRANDET René, né le 16 janvier 1924. Domicile : Saintes.
GUINTARD Roger, né le 10 décembre 1915. Domicile : Saintes. Franc Tireur Partisan. Arrêté le 1er janvier 1944 à Saintes.
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mise a jour du mardi 25 aout 2015
Ajout Photo
et DOC CAHLM ; Sncf ; en ligne
DOC CAHLM cote 118 LM 110
REPRODUCTION article de presse Journal « SUD OUEST »
Dimanche 24 avril 2011 à 06h00 |
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Roger Guintard, une flamme vive
Une place va porter le nom de ce résistant cheminot fusillé en 1944, à l'âge de 25 ans.
Roger Guintard porte dans ses bras son fils Jean-Claude. Il sera présent ce matin.
«Je vais te demander une chose : tous les ans pour le lundi de Pâques tu chanteras ou tu joueras au violon "Tristesse" de Chopin. » Ce sont les derniers mots de Roger Guintard dans l'ultime lettre rédigée à sa femme, la veille de son exécution, le 14 avril 1944. Une lettre que l'épouse de ce résistant saintais ne recevra jamais. Elle a été exhumée en 2007 par un historien amateur, Claude Dewaele (lire par ailleurs).
La veille de ce lundi de Pâques, soixante-sept ans après la rédaction de cette lettre d'adieu, une place va porter le nom de Roger Guintard. Le dévoilement de la plaque a lieu à 11 heures ce matin, sur le parking du groupe scolaire et du stade Léo-Lagrange, 25 rue du Pigeonnier.
Chef du groupe Cohorte
L'idée de rendre hommage à ce grand résistant qui était tombé dans l'oubli revient à son fils Jean-Claude. Il n'avait pas 3 ans quand son père a été fusillé. Relayée localement par l'Union locale des associations d'anciens combattants (Ulaac), l'initiative a été validée par le Conseil municipal le 14 février.
Il pouvait difficilement en être autrement tant Roger Guintard s'est impliqué dans la résistance cheminote. Avec sa personnalité singulière. « Il n'avait pas le profil des communistes purs et durs », estime Claude Dewaele, en soulignant le côté poétique et artistique de Roger Guintard. « Il avait fabriqué un théâtre de marionnettes et le présentait lors de fêtes de quartier, au Noël de la mairie. »
Comme son père Camille, Roger Guintard devient cheminot dans l'important site saintais au centre d'une étoile de voies ferrées. Affecté au dépôt, c'est là qu'avec d'autres camarades, communistes ou non, se développe une volonté commune de perturber l'occupation allemande. Trois groupes se forment à partir d'août 1940. Roger Guintard sera le chef d'une de ces équipes, dénommée « Cohorte » « en raison de sa maturité et de sa connaissance militaire », écrit Robert Mercier, dans ses mémoires (1), qui se réunissait au deuxième étage du café de la Bourse et des sports, au n° 12 du cours National.
Les sabotages interviennent d'abord à la SNCF. « Huit machines sont sabotées en 1941. En 1942-43, sept machines exploseront au dépôt », note Claude Dewaele. Par l'entremise de Gilbert Tardy, Cohorte noue des contacts avec un groupe FTP (Francs-tireurs partisans) en Corrèze, auquel appartiendra Guintard.
Fin 1943, ils cassent les vitrines de cinq commerces à Saintes avant de s'attaquer à la « Poste Bleue », devenue le centre de rassemblement des volontaires français pour combattre sous l'uniforme allemand. Une grenade est lancée dans les locaux, déserts. L'affaire fait grand bruit. L'étau se resserre sur les cheminots. Plusieurs sont arrêtés, dont Guintard, le 14 février 1944. Au milieu des dix Allemands qui ont investi sa maison, route de Chaniers, figurait un inspecteur de police saintais, Penaud. C'est lui qui aurait dénoncé Guintard et d'autres résistants avec lesquels il avait l'habitude de jouer au rugby et au football. Transféré à Poitiers, Guintard est exécuté deux mois plus tard.
Quant au sinistre Penaud, il a été interpellé le 4 septembre 1944. Camille Guintard, le père de Roger, a demandé de ne pas le tuer, et s'est contenté « symboliquement de le gifler », rappelle Claude Dewaele. S'il a été ensuite jugé par une cour de justice à La Rochelle. Sa trace se perd ensuite.
(1) Âgé de 88 ans, Robert Mercier est l'un des derniers résistants saintais vivants. Il a participé à l'attaque des locaux de la LVF avec Roger Guintard. Il assistera à la cérémonie ce matin.
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