RAIL et MEMOIRE

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LANG Henri

LANG Henri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOUS DIRECTEUR

Ingénieur Polytechnique & Ponts-et-Chaussées Chargé de l’électrification de la ligne PARIS-LYON

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

 

Relevé de plaque Gare de Lyon

Nathalie Bibas, "Henri Lang, un dirigeant de la SNCF mort à Auschwitz" - Editions LBM - mars 2012 – ISBN  2-915347-95-6

Article de Georges RIBEILL sur Henri Lang dans le n°22 de juillet 2012  d’Historail.

Site internet  http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Lang

 

 

Date de naissance : 13 juin 1895

Lieu de naissance : Rambervillers (88)

Date de Décès : 21 mai 1942

Lieu de décès : AUSCHWITZ

Circonstances : Mort en Déportation

 

 

 

 

 

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Henri Lang est né en 1895 à Rambervillers (Vosges), 

Ingénieur Polytechnicien (Promotion 1913) puis École des Ponts-et-Chaussées, il participa à la conception et à la construction de divers ouvrages d'art comme le pont de la Tournelle, le pont de la Concorde ou encore le barrage de Suresnes. Dans les années 1930, il devint ingénieur en chef Voie et Bâtiments du réseau d'Alsace Lorraine et conduisit le projet de rénovation de la gare de Mulhouse ainsi que celui de la percée du tunnel ferroviaire entre St

Dié et Ste Marie aux Mines . En parallèle à ses missions, il exerça les fonctions de professeur adjoint, puis titulaire de la Chaire de maçonnerie de l'École des Ponts et Chaussées. En 1938, à la création de la SNCF, il fut nommé sous-directeur de la région Sud-Est, et chargé du projet d'électrification de la Ligne Paris - Lyon. Le 26 octobre 1940, il présenta le "rapport rose", qui fait état des études préliminaires de l'électrification de la ligne Paris - Lyon et servira ensuite de référence à ce projet.

À cette même époque, les premiers effets du statut des juifs se font sentir et leur interdisent notamment l'exercice de certaines professions. Henri Lang est alors destitué de ses fonctions d'enseignement à l'école des Ponts ainsi que de la direction du Sud-Est. Il reste néanmoins chargé du projet d'électrification de Paris - Lyon qu'il continuera à mener jusqu'à la veille de son arrestation.

Le 12 décembre 1941, deux feldgendarmes allemands l'arrêtent à son domicile et l'emmènent, avec plus de 700 autres hommes juifs au camp de Compiègne. Il y restera plus de trois mois au cours desquels, la faim, le froid et la privation de liberté l'affaibliront considérablement. Il est déporté le 27 mars 1942 par le premier convoi vers Auschwitz où il décèdera deux mois plus tard.

Un bâtiment, situé rue Chrétien de Troyes à Paris 12ème, porte le nom de « Centre Henri-Lang » et héberge différents services de la SNCF, dont le Centre régional des opérations (CRO) de la Région SNCF Paris-Sud-Est et le Poste d'Aiguillage et de Régulation (PAR) de la ligne à grande vitesse (LGV) Sud -Est, c'est-à-dire Paris-Lyon. A l'entrée de celui ci, une plaque commémorative rend ainsi hommage au concepteur de ce projet, qui œuvra inlassablement à la construction d'ouvrages d'art et chez qui le sens artistique accompagnait pour le meilleur l'expertise de l'ingénieur.

 

 

 

 

• Nathalie Bibas, "Henri Lang, un dirigeant de la SNCF mort à Auschwitz" - Editions LBM - mars 2012 - ISBN  2-915347-95-6

12 décembre 1941, 6 h du matin. Des Feldgendarmes se présentent au domicile d'Henri Lang. Ils le conduisent à l'Ecole militaire où sont regroupés les autres hommes arrêtés par les Allemands ce matin-là. Ils sont 743. Ce sont presque tous des "notables". Tous sont juifs. Ils sont conduits au camp 
de Compiègne-Royallieu où ils seront détenus pendant trois mois dans d'indignes conditions. Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, officier d'artillerie pendant la Grande Guerre où il fut cité à deux reprises pour sa bravoure, chevalier de la Légion d'honneur, Henri Lang est un haut 
fonctionnaire qui a toujours eu à coeur de servir son pays. 
Lorsqu'il est arrêté, il est chargé pour la SNCF de l'électrification de la ligne Paris–Lyon. Il travaille sans trop se préoccuper des lois anti-juives promulguées par l'Etat de Vichy le 3 octobre 1940. Rien ne pourra empêcher la logique bureaucratique implacable des forces d'occupation allemandes. 
Le 27 mars 1942, c'est la déportation à Auschwitz par le premier "train spécial" venant de France. Henri Lang y meurt d'épuisement le 21 mai 1942.

Biographie de l'auteur.

Nathalie Bibas nous retrace le parcours de ce dirigeant de la 
SNCF et mène une véritable enquête pour mieux comprendre 
une des pages les plus sombres de notre histoire.

 

 

 

Bibliographie

250 ans de l'École des Ponts en cent portraits, Presses de l'École nationale des Ponts-et-Chaussées, 222 p. (ISBN 2-85978-271-0), « Lang (Henri) » .

 Louis Armand, Discours inaugural, inauguration du poste d'aiguillage et de régulation de la ligne Paris-Lyon.

 Catherine de Béchillon fille d'H. Lang , "Dans les ombres de la S.N.C.F. - Témoignage", in Revue d'histoire des chemins de fer

hors série 7, 2e éd., Paris, AHICF, 2004

 Revue Ferrovissime - n° 2 Février 2008 - "Henri Lang, visionnaire du génie"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



06/08/2012
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