RENAUDIE Camille
RENAUDIE Camille
Serrurier aux Ateliers de La Folie NANTERRE (92)
Date de naissance : 5 janvier 1910
Lieu de naissance : TONNAY-CHARENTE (17)
Date de décès : 13 janvier 1943
Lieu de décès : AUSCHWITZ
Circonstances : Mort en Déportation
Enregistré à AUSWITZ sous le matricule 46050
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Livre Mémorial de la FMD TOME I page 443
Site Mémoire Vive => http://dev.memoirevive.org/spip.php?article1498&form=45000
Le Maitron => Cheminots et Militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, sous la direction de Marie-Louise GOERGEN, Collection Jean MAITRON (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Les Editions de l'Atelier, 2003
Biographie Mémoire Vive
Né le 23 décembre 1897 à Tonnay-Charente (Charente-Maritime* - 17), il est fils d'un camionneur.
Il est domicilié rue du Tintoret à Asnières** (Hauts-de-Seine - 92).
Serrurier de formation, il est affecté aux Ateliers de La Folie (Nanterre*) pendant la Première guerre mondiale. Il devient cheminot en 1920, à La Garenne- Colombes*, puis aux Ateliers de la Folie.
Il est élu trésorier général du syndicat CGTU des cheminots de La Garenne-Colombes en 1928 et est adhérent de la cellule communiste des Ateliers de la Folie en 1939.
Le 9 avril 1940, il est arrêté pour propagande communiste et distribution de tracts, et emprisonné à la Santé le même jour. Le 10 juin, au moment de l'exode, il est relâché. Mais, le 13 janvier 1941, le Tribunal de Périgueux (Dordogne - 24) le condamne par défaut à deux ans de prison et 1000 F d'amende. Licencié par la SNCF, il retrouve du travail aux Établissements Willems (camions), à Nanterre.
Le 22 février 1941, arrêté une seconde fois pour avoir « organisé des collectes en faveur des emprisonnés politiques, et diffusé des mots d'ordre émanant de la IIIe Internationale », il est emprisonné à la maison centrale de Clairvaux (Aube - 10). Le 17 septembre 1941, il est interné au camp français de Rouillé (Vienne - 86). Remis aux autorités d'occupation, il est transféré le 22 mai 1942 au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise - 60), avec plus de cent camarades qui seront pour la plupart déportés avec lui.
Il est déporté dans le convoi de 1125 otages "communistes" et 50 otages juifs qui part de la gare de Compiègne le 6 juillet 1942, en représailles d'actions armées de la Résistance.
Le 8 juillet 1942, il est enregistré à Auschwitz sous le numéro 46050 (sa photo d'immatriculation a été retrouvée et identifiée***).
Il meurt à Auschwitz le 13 janvier 1943, selon les registres du camp.
Sources :
- Archives du Centre de documentation juive contemporaine, Paris (liste XLI-42).
- Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier français, sous la direction de Jean Maitron, tome 40, page 52.
- Livres des Morts d'Auschwitz, Musée d'état d'Auschwitz-Birkenau, 1995.
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* Charente-Maritime : département dénommé "Charente-Inférieure" jusqu'en septembre 1941.
* Jusqu'en juillet 1964, cette commune fait partie du département de la Seine, qui inclut Paris et de nombreuses villes de la "petite couronne", dont la "ceinture rouge" des municipalités communistes.
** Sa photographie d'immatriculation à Auschwitz a été reconnue par des rescapés lors de la séance d'identification organisée à l'Amicale d'Auschwitz le 10 avril 1948 (bulletin "Après Auschwitz", n°21 de mai-juin 1948).
Fiche rédigée à partir des recherches de Roger Arnould, rescapé de Buchenwald, documentaliste de la FNDIRP, et de Claudine Cardon-Hamet, historienne de la déportation de répression.
Notice Maîtron
RENAUDIE Camille, Fernand.
Né le 23 décembre 1897 à Tonnay (Charente-Maritime), mort le 10 janvier 1943 à Auschwitz (Pologne), en déportation ; serrurier puis cheminot ; syndicaliste et communiste ; résistant.
Fils d'un camionneur, Camille Renaudie, serrurier affecté aux ateliers de La Folie à Nanterre (Seine-et Oise) pendant la Première Guerre mondiale, entra aux chemins de fer en septembre 1920. Il fut élu le 28 mars 1928 trésorier général du syndicat unitaire des cheminots de la Garenne-Colombes (Seine). En 1939, il était membre de la cellule des ateliers de la Folie, rattachée à la section d'Aubervilliers de la Région Paris-nord du Parti communiste.
Arrêté une première fois le 9 avril 1940, pour propagande communiste et distribution de tracts, il fut incarcéré à la Santé jusqu'au 10 juin et fut libéré au moment de l'exode.
Licencié de la SNCF, Camille Renaudie fut condamné par défaut à 2 ans de prison et mille francs d'amende par le tribunal militaire de Périgueux, le 13 janvier 1941. Il appartint à partir d'octobre 1940 au réseau « ISOLES nef ». Entre temps, il avait été embauché aux établissements Willène à Nanterre. Appréhendé une seconde fois le 22 février 1941 pour avoir organisé des collectes en faveur des emprisonnés politiques et diffusé « des mots d'ordre émanant de la IIIe Internationale », Camille Renaudie fut interné à Clairvaux (Aube) jusqu'au 17 septembre 1941, transféré au camp de Rouillé jusqu'au 22 mai 1942 puis à Compiègne jusqu'au 6 juillet suivant. Déporté à Auschwitz
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