RICHON Roland
RICHON Roland
Forgeron à BEGLES (33)
Date de naissance : 15 aout 1889
Lieu de naissance : TONNEINS (47)
Date de décès : 02 Octobre 1943
Lieu de décès : SURESNES MONT VALERIEN (92)
Circonstances : Fusillé
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Site Internet Mémoire des hommes http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique31
Site Internet Mémoire Vive des 31000 et 45000.
« Anne, Marie, Riffaud naît le 12 octobre 1898 à Jusix (Lot-et-Garonne - 47), où ses parents sont agriculteurs.
À une date restant à préciser, Marie épouse Roland Richon, né le 15 août 1889 à Tonneins (47), forgeron des chemins de fer. Elle travaille chez elle, faisant des tricots. Ils ont - au moins - un fils. Au moment de leur arrestation, ils sont domiciliés à Bègles, dans la banlieue de Bordeaux (33). Roland Richon est alors déclaré comme serrurier (après révocation par la SNCF ?).
Leur fils s'engage dans la résistance armée dès le début de l'occupation : en 1942, il est commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Anne et son mari collectent du ravitaillement pour les internés du camp français de Mérignac, près de Bordeaux.
Selon Charlotte Delbo, pendant l'été 1942, ils donnent refuge dans leur cave à un instituteur obligé de se cacher (s'agit-il de Pierre Giret après son évasion ?).
Le 25 mai 1942, Pierre Giret, anciennement instituteur à Argelos (Landes), désigné comme responsable à la propagande communiste clandestine sur Bordeaux, est arrêté par la brigade du commissaire Poinsot lors d'un rendez-vous devant le Parc des sports de
En juillet 1942, Marie et Roland Richon sont arrêtés chez eux. On ne sait rien des circonstances de cette arrestation. Un jour de juillet, leur neveu, combattant FTP, vient pour les voir et trouve la maison vide. Des tickets d'alimentation, quelques vieilles pommes de terre et du pain très rassis, sont restés sur
Par la suite, Marie Richon est emprisonnée au fort du Hâ, à Bordeaux.
Le 14 octobre 1942, elle est parmi les soixante-dix hommes et femmes - dont trente-trois futures "
Marie Richon meurt à Birkenau peu avant le 21 mars 1943 (selon le témoignage des rescapées, l'acte de décès du camp n'a pas été retrouvé).
Le 2 octobre 1943, Roland Richon est fusillé au Mont-Valérien (Suresnes - 92) - après un an d'internement au fort de Romainville - parmi cinquante otages dont René Damous, Gustave Normand, Attilio Pica (?) et Jean Sabail ( voir cette notice ) autres époux de "
Leur neveu, celui qui avait découvert la maison vide en juillet 1942, combattant FTP, est tué dans le maquis des Landes.
Sorti vivant de la guerre, le fils de Marie Richon apprend la mort de sa mère au retour des rescapées.
Dans son livre, Charlotte Delbo raconte (en 1965 ?) : « Dans un village, à soixante-dix kilomètres de Bordeaux, vit encore la mère d'Anne Richon. Elle a quatre-vingt-six ans. Dans la maison d'en face habite la sœur d'Anne, mère du jeune homme tué au combat. Toutes deux vivent dans le souvenir d'Anne. C'était une famille très unie. »
À une date restant à préciser, le Conseil municipal de Bègles donne le nom de Marie et Roland Richon à une rue de la commune.
Anne, Marie, Richon est déclarée morte en déportation (JORF du 14-12-1997, page 18099).
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