RAIL et MEMOIRE

VALETTE Martial

Photo Coll  Famille Valette pour R & M 

Manœuvre auxiliaire à la gare du TEIL (07)

Date de naissance : 12 juillet 1920

Lieu de naissance : EURRE (26)

Date de décès : 06 juin 1944

Lieu de décès : EURRE (26)

Circonstances : Exécuté, assassiné

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :

Relevé de la gare de LE TEIL (07)

Relevé de la gare de NIMES   (30)

Plaque commémorative 1939-1945   Eurre - 26

Article de Jean Michel LEROUX,  Parut dans le Bulletin municipal de EURRE .

«  En tout lieu, à tout’Eurre » de juin 1994.

Voir son Blog : http://atouteurre.vip-blog.com/ 

et photos de la cérémonie commemrative du 06 juin 2012 de Jean Michel LEROUX  ; Avec tous nos remerciements,

Contact famille : Entretien téléphonique avec Michèle Buhler, la nièce de Martial Valette avec tous nos remerciements pour la photo de son oncle .

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 Célibataire , sans enfant , c'est sa famille à Eurre, M. et Mme REYNIER, qui habitent la maison juste à coté du monument et sa nièce qui habite en Suisse (Mme BUHLER Michèle). qui aujourdhui encore, honorent sa mémoire lors de la cérémonie organisée par la municipalité d'EURRE. 

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« Le 6 juin 1944,  Maurice Bonnard  et Aimé Chiron sont chez Martial Valette. Ils commentent joyeusement le débarquement  et décident d’aller boire un verre chez Aimé CHIRON dont la maison est de l’autre côté de la route. 

Le destin les attend sur cette départementale…

Une colonne de véhicules allemands est précédée par un éclaireur  motocycliste.

Celui-ci, à la vue des trois hommes se déplaçant à travers les champs, les prenant pour des Francs Tireurs, tire en l’air pour certainement avertir le reste du convoi.  Dans son geste, il perd le contrôle de son engin et se renverse dans le fossé. A cet instant, les allemands ouvrent le feu sur les trois Eurrois, les fauchant sur place. Ils seront dépouillés, plus tard, de leurs chaussures et de leurs papiers.    

Récit de l’évocation de M. HERAUD Marius, des Calendres, aujourd’hui disparut, témoin oculaire de ces faits.

Depuis, une autre évocation circule lors des cérémonies commémoratives : un témoin, jeune garçon de 7 ans à l’époque, se remémore des faits similaires mais en y faisant intervenir un franc tireur embusqué derrière le ruisseau, à proximité de la départementale, qui aurait tiré sur l’estafette en moto avant de prendre la fuite. Dans le récit qu’il en fait, il apporte la confusion en y ajoutant des américains stationnés à quelques centaines de mètres de là, ce qui tendrait à prouver qu’il se trompe de fait et de date. En effet, les américains ne sont passés par Eurre et la vallée de la Drôme que courant le mois d’août 1944.

Intrigué par cette narration, j’ai pris contact avec une personne sûre, digne de foi, ayant participé comme résistant aux combats de la défense de la ville de Crest le 6 juin 1944, puis aux combats du Vercors : monsieur Albert FIE.

Dans ses notes, il n’apparaît aucunement  de résistants sur le territoire de la commune d’Eurre. De plus, aucune action n’était prévue hors du territoire de Crest et personne ne pouvait prévoir l’arrivée d’une colonne allemande car la surprise a été totale et la confrontation inévitable, aux abords de cette ville.

Martial VALETTE, cheminot de sa fonction et de passage à Eurre dans sa famille, figure comme victime civile de la barbarie nazie, sur un monument qui, initialement se trouvait au bord de la départementale D 93 et qui a été déplacé, avant mai 2007, pour raisons de sécurité. »                                                     Jean Michel  LEROUX, ancien militaire à la retraite, conseiller municipal, correspondant Défense et historien de la commune.