RAIL et MEMOIRE

RAIL et MEMOIRE

DUBOCAGE Emile

DUBOCAGE ÉMILE

 

 

 

 

 

Cheminot à  TOURCOING (59)  

 

 

Date de naissance : 16 Juillet 1912.

Lieu de naissance : ROUBAIX (59)

Date de décès : 15 mai 1945

Lieu de décès :   DORA. MALCKOV

Circonstances : Mort en Déportation

 

 

Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice : 

 

Relevé de la gare de Tourcoing

Recoupement Monument commémoratif ; « Réseau «Sylvestre Farmer» du Capitaine Michel à ses morts W.O. » à LILLE  

Livre mémorial de la FMD : page 765 tome 2

Site internet : http://www.ville-wattrelos.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=138&Itemid=16

 Site Internet : pour plus d'informations, on consultera avec grand intérêt l'intégralité du site dont le lien suit  http://beaucoudray.free.fr/ascq2.htm

 Article et photo  NORD ECLAIR Publié le 23/07/2011

 

Emile DUBOCAGE cheminot à Roubaix et résistant, il est membre d'un groupe « BUCKMASTER » dépendant du WAR OFFICE,  lieutenant du Capitaine Michael TROTOBAS «  capitaine MICHEL » qui l'a recruté …

 

Il est arrêté le 12 janvier 1944, il  est déporté  par le convoi  I 219 parti le 04 Mai 1944 du nord pas de Calais pour la prison st Gilles de Bruxelles., il fait partie des détenus classés  N & N ,

, il est transféré pour la prison de Koln (COBLENCE), puis à  Gross Strehlitz en Silésie , au camp de concentration de Gross Rosen le 30 Octobre 1944 , et  à Dora en Janvier/ Février 1945 où il décède le 15 mai 1945 à Malckov.

 

Voir notices  Paul  COUSAERT, Arthur HOCHEDEZ de la gare de Tourcoing et  Camille CAMPION, Edmond DELCOURT d'Arras.

 

 

« Arthur Malfait recrute et prend pied dans les chemins de fer par l'intermédiaire d'Emile Dubocage et Alfred Vanhecke. Le 3 novembre 1943, c'est au tour de l'usine d'appareillage électrique Desmet à Ronchin, également réquisitionnée, d'être entièrement détruite, avec la participation du cheminot Emile Dubocage.

Deux jours plus tard, le déraillement  d'un train d'essence, à proximité du Pont des Arts à Roubaix, fait perdre 300 000 litres d'essence à l'ennemi. Le même soir, un sabotage au Hutin, sur la voie ferrée, endommage du matériel de guerre. Quatorze wagons déraillés ou fracassés, douze pièces de DCA fortement endommagées doivent retourner à l'usine pour révision. Le 9 novembre 1943, Arthur Malfait, Georges Philippot et Henri Bracaval, s'en prennent, toujours au Hutin, à la grue de 35 tonnes venant d'Aulnoye, servant à relever les wagons déraillés. Malgré les nombreux gardes et patrouilles allemands, ils arrivent à placer leur charge, mais le sabotage n'a pas le résultat espéré, ne causant que quelques avaries à la grue ainsi qu'à la voie. Et ainsi de suite jusqu'à la nuit du 20 décembre 1943 durant laquelle, au dépôt du Sapin Vert, onze locomotives et huit machines outils sont mises hors d'usage par cinq résistants : Arthur Malfait, Jean Debuigne, Gabriel Royer, Paul Cousaert et Georges Delepaut. »

 

: http://www.ville-wattrelos.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=138&Itemid=16

 

« Le Capitaine Michel n'a jamais compris que l'on puisse avoir peur des Allemands et sans tarder il effectue son premier travail de recrutement, de contacts en installant son P.C. à Lille au café de Mme Mado Thiroux, fin décembre 1942. À la même époque il rencontre au 86 rue d'Assas à Paris Mlle Simone Séailles dont il peut apprécier le caractère. Il en fait son agent de liaison entre Lille et Paris et la charge de trouver des fonds à valoir sur la banque d'Angleterre. Malgré des débuts pénibles, des liaisons précaires, lointaines et difficiles, il réussit cependant à créer rapidement un important réseau Action et en quelques mois parvient à cristalliser autour de lui de nombreuses énergies. Des groupes prennent racine dans la plupart des villes et villages du Nord et du Pas-de-Calais. D'importantes administrations sont noyautées, notamment lés forces de police et les cheminots. Par Bruxelles, Paris et la Touraine où le frère de son agent de liaison tient un maquis, il maintiendra coûte que coûte ses liaisons avec Londres et parviendra dans des conditions particulièrement difficiles, à réussir des parachutages d'armes et d'explosifs, aussitôt répartis aux groupes spécialisés.

Dès le début de son arrivée à Lille, il fait connaissance d'un sous-officier démobilisé, Emmanuel Lemercier, qui effectue un premier et intense recrutement d'agents d'action. Choisissant parmi ceux-ci, il rassemblera autour de lui d'excellentes recrues : Marcel Fertein et Arthur Malfait qui étendront l'implantation du réseau dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, Georges Bayart, le colonel Herry, commandant les G.M.R. et Pierre Séailles qu'il avait connu au camp de Mauzac. Plusieurs lieutenants aideront ces responsables de secteur, notamment pour la région d'Ascq: Jean Vandeneeckhoutte de Chéreng, le douanier Bricout de Bachy et pour le capitaine Malfait, le cheminot Émile Dubocage de Wattrelos. Par ce dernier, gagnant de proche en proche les milieux S.N.C.F., le Capitaine Michel finit grâce à des hommes de la trempe des commandants Gerekens et Liébault et d'ingénieurs tels que MM. Leroy et Dumoulin par englober une grande partie du personnel et des cadres ferroviaires du département.

 

« Dans la nuit du 9 au 10 juin 1943 le Capitaine Michel accompagné du capitaine Malfait et d'un de ses lieutenants, Émile Dubocage de Roubaix ainsi que de trois Wattrelosiens : Vanhaecke, Debue et Bogaert, inaugurait par le territoire d'Ascq le premier d'une longue série de sabotages en équipe. Cette nuit-là en effet la ligne Lille-Baisieux fut coupée au km 9,280 par explosion au passage du train A.R. 5463 (Baisieux-Transit Rouen) avec rail détérioré sur quatre mètres. Il n'y eut pas de déraillement mais la voie dut être réparée. Décidé d'aguerrir ses tommes il rêve d'une action d'éclat et médite depuis quelque temps d'effectuer un coup de main sur l'usine de Fives-Lille. Il se décide brusquement et organise en moins de trois jours, toute l'attaque prévue pour la nuit du 26 au 27 juin. Les résultats de ce coup de main audacieux exécuté en finesse " comme il l'avait désiré, furent considérables : vingt-deux transformateurs haute-tension furent détruits, ce qui lui valut les félicitations de Londres. Le lendemain, les murs de la ville de Lille se couvraient d'affiches offrant 500 000 frs à qui faciliterait l'arrestation des " terroristes ". »

De son côté, Louis Marga ne pouvait pas être cet intermédiaire. Il avait été recruté par Dubocage " premier maillon d'un recrutement important qui couvrit les milieux S.N.C.F. du Nord et du Pas-de-Calais " et dépendait donc de lui pour les consignes. S'il avait eu à favoriser cette réunion, " la voie hiérarchique " eut été suivie et le commandant Malfait eut été au courant, cc qui n'est pas le cas. Les rapports du W.O. avec le groupe d'Ascq ont d'ailleurs toujours été une énigme. Dubocage avait eu bien du mal à former un groupe d'action à Ascq. Voici ce que dit le commandant Malfait : " J'avais, outre mes fonctions régionales, la responsabilité directe du secteur de Roubaix-Tourcoing et Ascq fait partie de ce secteur tant par ma participation directe à deux attentats sur voie ferrée qu'aux instructions de recrutement que j'avais données à Dubocage. En principe j'ai pris contact avec la plupart des groupes qui furent formés et plus tard, lors-qu'il y eut des coups durs, j'ai toujours été à même de renouer avec mes équipes. Seule celle d'Ascq avec les ramifications qu'elle pouvait avoir vers Hem, Flers ou ailleurs échappa à ce contrôle. Je n'ai jamais su qui était le chef ou de qui venait l'influence mystérieure qui semblait vouloir garder Ascq comme un terrain de chasse réservé, acceptait les contacts par intermédiaire seulement mais en définitive refusait tout contrôle et par conséquent toute possibilité d'être inclus dans un plan d'ensemble du combat que nous menions. Connaissant les moyens que je pouvais leur apporter et fournissant par le retentissement de nos exploits la preuve de notre efficacité, Dubocage et moi étions assez vexés de ne pas sembler mériter leur confiance. Si la pénétration par le W.O. avait pu être plus profonde, des amitiés seraient nées, une estime et une coordination du travail qui auraient certainement eu beaucoup d'influence sur les événements ultérieurs. Parallèlement par un autre groupe (Mangé par exemple) le Capitaine Michel eut-il des contacts avec ces hommes, en armant quelques-uns et prévoyant quelques actions ? Cela est aussi possible mais sa mort fin novembre eut le même résultat que l'arrestation de Dubocage en janvier 1944, la disparition d'un intermédiaire unique, comme l'avaient voulu et imposé les gens d'Ascq, coupa le groupe avec le W.O. "

http://beaucoudray.free.fr/ascq2.htm

 

-NORD ECLAIR

MARJORIE DUPONCHEL > marjorie.duponchel@nordeclair.fr


Comme son camarade Alfred Vanhecke, dont nous avons évoqué le parcours de résistant la semaine dernière, Émile Dubocage était l'un des lieutenants d'Arthur Malfait, dans le réseau Sylvestre Farmer W.O. du Capitaine Michel. Une impasse porte son nom du côté du Sapin Vert : elle donne dans la rue du Mont-à-Leux.
L'implication d'Émile Dubocage dans la résistance n'est pas un hasard : sa position stratégique de garde-barrière rue Pierre-Catteau l'a rapidement rapproché des premiers résistants de Wattrelos. Celui qu'on surnommait « Milo » dans le réseau a joué un rôle de premier plan dans le développement de la résistance dans le monde du rail, à la fois comme recruteur, instructeur et saboteur. Il a participé entre autres au sabotage de l'usine Desmet à Ronchin, le 3 novembre 1943, à la récupération de 1 600 litres d'essence et de 400 litres d'huile à Tourcoing le 18 août 1943. Il a plus de 10 sabotages, notamment sur voies ferrées, à son actif.



La lettre du révérend
Mais Émile Dubocage paiera cher ses actes de résistance : le 12 janvier 1944, il est arrêté le même jour qu'Alfred Vanhecke, sur dénonciation sans doute. Avant d'être déporté, il doit assister avec son épouse au viol de sa fille. Un épisode traumatisant pour la famille. Interné au camp de Malchow dans la province de Meklembourg, « Milo » décède sur place le 15 mai 1945.
Avant de mourir, il peut compter sur le soutien du révérend Aubin, qui écrira une lettre poignante à l'épouse d'Émile Dubocage, de retour de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé dans la Vienne, dans laquelle il raconte les derniers jours du défunt. Il écrit : « Les S.S. s'étant enfuis devant l'arrivée des Russes, il a été transporté par des camarades plus valides que lui dans une infirmerie toute proche du camp (...) Nous avons fait l'impossible pour nos malades, mais tout manquait. D'ailleurs ils étaient si faibles qu'ils n'ont pu se relever. L'extrême faiblesse, la dysenterie ont eu raison de lui et quelques jours après la libération, le 15 mai, il s'éteignait doucement. »
Retour au pays avec Jean Lebas
Enterrée avec celles d'autres camarades sous des sapins près du camp de Malchow, la dépouille d'Émile Dubocage a été rapatriée plus tard, en même temps que celle de Jean Lebas. Ce retour avait fait l'objet d'une cérémonie officielle en gare de Roubaix.
Il repose désormais au carré militaire du cimetière de Roubaix. Il fut décoré à titre posthume de la croix de guerre avec palme, de la médaille de la Résistance et de la Légion d'honneur.w Avec la collaboration précieuse de Francis Bohée, historien local.

Nord Éclair

 

ALLEE EMILE DUBOCAGE 59150 Wattrelos



05/12/2009
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