PASQUIER Sully
PASQUIER Sully
© Archives Municipales IVRY sur SEINE
Fonds Thorez-Vermeersch / Don des héritiers
Élève mécanicien au DÉPOT D'ALES (30)
Date de naissance : ……19 avril 1905
Lieu de naissance : ……Arpaillargues 30
Date de décès : Juillet 1944
Lieu de décès : MONS CELAS (30)
Circonstances : Exécuté
Méthode de recherches Rail &mémoire pour cette notice :
Archives Municipales d'Ivry sur Seine (avec un grand merci)
Relevé de la plaque d'ALES (30)
Livre : Mes Amelhens de André ACKERMANN , édition Terre d'espérance pages 121 /176
Site Internet Mémorial GENWEB
Site Internet : larrive.info/Lettres-a-Lydie.html ; pour le poème
Sully PASQUIER fut exécuté d'une balle dans la nuque et son corps fut jeté dans un puits de mine désaffecté de cent trente mètres de fond ; le puits de mine de CELAS (30)
Voir les notices concernant Aimé CREGUT , Gilbert JUCHS et Marcel PANTEL
La tragédie de Célas ressort du puits de l'Histoire
Un public nombreux a plongé soudain, hier après-midi, dans l'univers de la seconde guerre mondiale, de la délation, de la mort qui rôde partout. Jusqu'au tréfonds d'un puits minier à Célas où, en septembre
Comme chaque premier dimanche d'octobre, autorités civiles, militaires et anciens combattants ont rendu hommage à ces patriotes lâchement assassinés. Francis Clavel, président départemental du comité de la Résistance, a rappelé les faits retracés dans un journal de l'époque, "La Voix du Midi".
Cinq jours durant, entre les mois de juin et juillet, les Waffen ont extirpé de la maison d'arrêt d'Alès des détenus sous le prétexte de les transférer ailleurs. En réalité, les malheureux ont été exécutés à l'aurore d'une balle dans la nuque, avant d'être précipités dans le puits. Selon les rares témoins impuissants, « après
Trois mois plus tard, à la Libération il faudra quatre longues journées pour remonter dans une cage spéciale des cadavres affreusement mutilés. Trente et un en tout : 29 patriotes, dont deux femmes d'origine allemande, et deux miliciens. Figures symboliques d'une période aussi trouble que sombre.
Devant le puits de Célas, transformé en mémorial par le Comité d'union de la résistance alésienne, au pied d'une plaque gravée du nom des patriotes, et rehaussée d'un relief saisissant du peintre Nasil Wertel, les familles des victimes ont déposé les premières gerbes de fleurs. Imitées, pour la première fois, par deux classes de CM1 et CM2 de l'école Marcel-Pagnol de Salindres. Un écart au protocole, justifié par Francis Clavel : « Il est primordial, pour nous les anciens, que les jeunes prennent la relève » . Une scène particulièrement émouvante d'un devoir de mémoire qui s'impose à tous afin que ce passé funèbre demeure à jamais au fond du gouffre de l'histoire. R.D.
A partir des lettres de Gustave Nouvel retrouvées il y a quatre ans au grenier de sa maison familiale juste après la mort de sa mère (Lydie), lettres adressées à celle-ci, Hélène Larrivé effectue une recherche autant sur sa mère que sur Gustave qui l'aimait et mourut sous la torture au Fort Vauban d'Alès... et fut précipité le premier dans le puits de Célas, un puits de mine désaffecté de cent trente mètres de fond. Trente autres environ suivirent. La recherche d'Hélène donne des résultats inattendus... De multiples témoignages suivirent... d'où la création de la maison d'édition HBL, "paroles de femmes"... Et d'hommes aussi.
In memoriam : Paul Bayle, Lucien Belnot, André Cabanel, Pierre Castelarnau, Aimé Crégut, Etienne Gervais, Gabriel Guiraud, Lucien Jalabert, Jean Jalatte, Gilbert Suchs, Henri Lanot, Mandran, Gustave Nouvel, Lisa Ost, Marcel Pantel, Roger Pascal, Sully Pasquier, Robert Pillon, Joseph Portal, Hedwig Ramel-Robbin, Barthélémy Ramier, Marius Rascalon, Georges Sujol, Emile Valmalle, Hugues Zerbini, Louis Zilaï, Manuel Zurita, Roger Sirvens, Eugène Bertrand... Et probablement bien d'autres dont les corps ne furent pas retrouvés ou identifiés...
A ceux qui tombèrent
Vous étiez vingt et huit, et tant d'autres, inconnus,
En ce dernier été de bruit et de fureur,
Vingt et huit au fond de ce puits noir, rompus :
Eclatés et debout, sous les genêts en fleurs.
Vous auriez pu être nos pères et vous l'avez été :
De votre amour, en plein vol arrêté …
De la colombe abattue et de l'amant foudroyé
Vous êtes le symbole et la réalité.
Vingt et huit et tant d'autres
Qui auraient voulu vivre,
Aimer, lire, et vieillir pas à pas,
Vingt et huit et tant d'autres
A qui il faut écrire et dire
Merci. Sans vous je ne serai pas.
… Parmi vous deux maffieux gestapistes
Qui eux aussi s'écrasèrent en lambeaux
Et à vous se mêlèrent ; communistes
Et barbeaux, et tant d'autres, enlacés,
Humiliation suprême, peaux à peaux
Au fond du gouffre noir de la mine abattue,
Quand reverrez-vous le soleil sur la plaine?
Les oliviers de la combe et la vie qui s'est tue
Au fond de ce Puits noir, en cette aurore blême
D'un été crépuscule qui jamais ne finit
Ce Puits, cette tombe où nous sommes aussi
Et tant d'autres : toutes ces femmes d'ailleurs,
Dont il ne reste rien, dans la ville aux corbeaux*,
Où en silence leur âme et parfois quelques fleurs
Sur le lac épandues, flottent, au fil de l'eau…
Mais pour celles qui vivent, pour l'aurore qui luit
Celles qui portent les mots, les enfants et la vie
Qui ont sauvé l'honneur et avec lui l'avenir
Qui résistent encore à l'absence et au souvenir
Pour Josette et Lisette, pour Suzette et Lydie…
Et tant d'autres aussi :
Ces quelques mots dérisoires et tenaces
Vous êtes nos mères et vous devons la vie…
*Ravensbrück.
Hélène Brahic-Larrivé (in Lettres à Lydie)
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