SEGUIN Hilaire
SEGUIN Hilaire
Cheminot à TOURS (ancien apprenti) (37)
Date de naissance : 14 août 1901
Lieu de naissance : JAUNET-CLAN (86)
Date de décès : 6 Novembre 1942
Lieu de décès : AUSCHWITZ
Circonstances : Mort en déportation
Enregistré à AUSTCHWITZ sous le matricule 46099
Méthode de recherche Rail & Mémoire pour cette notice :
Livre Mémorial FMD Tome I page 445
Site http://gparam.free.fr/index2.html
Site « Déportés politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942 » par Claudine Cardon HAMET http://politique-auschwitz.blogspot.com/2010/10/seguin-hilaire.html
Voir bibliographie Rail & Mémoire pour son ouvrage
Triangles rouges à Auschwitz, le convoi politique du 6 juillet 1942, éditions Autrement, Paris, 2005
Déporté par le Convoi du 6 juillet 1942 au départ de Compiègne arrivé à AUSCHWITZ le 8 juillet 1942
Convoi dit « des 45000 »
Hilaire Seguin est né le 14 août 1901 à Jaunay-Clan (Vienne) où son père était employé à la compagnie des chemins de fer d'Orléans
Il habite à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) au moment de son arrestation.
Il épouse à Tours le 20 mars 1926 Marie Jeanne Le Sec, modiste. Il divorce en février 1928 et se remarie le 9 février 1929 à Joué-les-Tours avec Marie-Anne Thomatie. Hilaire Seguin est père de deux enfants (un fils de 11 ans et un autre de 18 ans, qui s’engagera dans l'armée de Libération)
Hilaire Seguin est cheminot, tourneur sur métaux aux ateliers SNCF de Saint-Pierre-des-Corps (37).
Trésorier du Syndicat confédéré des Cheminots de Paris-Orléans en 1931, il siège à la commission exécutive de l'Union départementale du Loiret de 1930 à 1934 (au moins selon le Maîtron).
Militant de la cellule communiste de Joué-les-Tours, il est, dès le début de septembre 1940, responsable du Parti communiste pour l'ensemble du Centre ferroviaire de Tours - St-Pierre-des-Corps. Il collationne grenades, revolvers, balles, dans la musette qu'il portait toujours. (En cliquant sur ce lien lire le témoignage de Camille Lafoucrière).
Hilaire Seguin est arrêté dans la nuit du 9 au 10 février à son domicile par la police allemande, à la suite de la mort d’une sentinelle allemande, rue du Hallebardier à Tours (en cliquant sur ce lien, lire l’article du blog). 50 otages sont désignés (40 Juifs et 10 communistes). A Fontevrault, 6 communistes sont exécutés le 22 février en représailles. A Tours, les otages communistes sont enfermés à la caserne du 501ème RCC au champ de Mars, puis transférés à la prison de Tours.
Maxime Despouy arrêté en même temps qu’André Marteau, écrit « c’est là que je revis André Marteau plusieurs fois pour lui passer à manger. Je le revis avec plusieurs camarades, Chauveau Bernard, Mazein Jacques, Seguin et bien d’autres qui ne devaient jamais revenir ».
Hilaire Seguin est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des « 45000 ». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro 46099.
Hilaire Seguin meurt à Auschwitz le 6 novembre 1942 d’après les registres du camp.
La mention marginale de son acte de naissance (transcription le 10 décembre 1980) et l’arrêté du 24 octobre 2001 publié au J.O. du 1 septembre 2001 portant apposition de la mention "mort en déportation" mentionnent tous deux une date erronée "décédé le 29 septembre 1942 à Auschwitz». Afin de donner accès aux titres et pensions pour les familles des déportés, l’état civil français n’ayant pas eu accès après-guerre aux archives d’Auschwitz emportées par les armées soviétiques, a fixé celle-ci à une date communiquée par Stanislaw Tamowski, un de ses compagnons de déportation, rescapé. Sa veuve écrit sur la base de ce témoignage "mort d'épuisement et gazé"
Sa mémoire est honorée sur le site de la fédération du PCF de Touraine.
Son nom est inscrit sur une plaque rue des Martyrs à Joué-les-Tours .
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