NANTES (44) Nouvelle plaque (2008)
FUSILLES
BERTHELOT Gabriel LEVANT Pierre
MORTS EN DEPORTATION
BESNIER Gabriel LAIDET Etienne
JOLLY GEORGES (STO BA) PIRON Pierre
La mémoire retrouvée des cheminots morts pour la France
Entre 1941 et 1945, vingt cheminots nantais ont été fusillés ou sont morts en déportation. Une plaque, dévoilée hier à la gare Nord, honore désormais leur mémoire.
La persévérance de Joëlle Buzay-Douet
La nuance est importante. « En 1946, une plaque avait déjà été posée pour saluer la mémoire des cheminots fusillés et morts en déportation. Mais en 1968, au moment de l'inauguration de la nouvelle gare, la plaque a été changée en incluant cette fois les victimes des bombardements. On était alors en pleine réconciliation franco-allemande et il ne fallait pas heurter les susceptibilités, d'où cette formule plus générale « tués pour faits de guerre » ».
Mais Joëlle Buzay-Douet, fille de Gaston Douet, arrêté en 1942 pour possession de tracts du Front national (mouvement de résistance d'obédience communiste) et mort en déportation, avait gardé le souvenir de la première plaque. Il y a trois ans et demi, en revenant à Nantes sur les traces de ce père arrêté quand elle avait 4 ans, elle ne l'a plus retrouvée. Elle s'en est ému auprès des cheminots retraités CGT.
Marin Poirier, premier fusillé nantais
La plaque, dévoilée hier en fin d'après-midi par le directeur régional de la SNCF, outre celui de Gaston Douet, comporte 19 noms dont celui de Marin Poirier, garde-barrière place du Commerce, résistant au sein du groupe des anciens combattants de Léon Jost et du groupe Bocq-Adam et premier fusillé nantais (le 30 août 1941 au champ de tir du Bêle, route de Saint-Joseph de Porterie).
La date choisie pour cette inauguration n'est pas non plus fortuite. « Elle correspond au 65e anniversaire de la première réunion clandestine du conseil national de la résistance, sous la présidence de Jean Moulin, qui allait fédérer l'ensemble des organisations de résistantes et donner naissance à un programme si novateur que nous devrions nous en inspirer aujourd'hui » explique Carlos Fernandez.
Dominique Bloyet
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