RAIL et MEMOIRE

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NANTES (44) Nouvelle plaque (2008)

Nouvelle plaque comportant le nom de cheminots " oubliés " ou fusillés / morts en déportation et mis par erreur dans " tués par fait de guerre "
 
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 FUSILLES

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 MORTS  EN DEPORTATION

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JAMET Sylvain                                         PERRIGOT Victor

JOLLY GEORGES  (STO BA)                       PIRON Pierre

JUVIN François

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 

La mémoire retrouvée des cheminots morts pour la France

Article de Presse Océan de Mai 2008
 
Joëlle Buzay-Douet a retrouvé le sourire en dévoilant la plaque honorant la mémoire des cheminots nantais fusillés ou morts en déportation parmi lesquels figure son père. : Photo Nathalie Bourreau

Entre 1941 et 1945, vingt cheminots nantais ont été fusillés ou sont morts en déportation. Une plaque, dévoilée hier à la gare Nord, honore désormais leur mémoire.

Il y a encore six mois, la direction de la SNCF ne voulait pas en entendre parler. Depuis trois ans et demi, Carlos Fernandez, cheminot retraité, militant CGT actif et fervent défenseur de la mémoire de la Résistance, se battait pour qu'une plaque soit apposée en gare de Nantes pour rappeler le souvenir des 20 cheminots de Nantes fusillés ou morts en déportation. Depuis hier, l'objectif est atteint. Et, quai n° 1, une nouvelle plaque vient désormais compléter celle qui avait été posée en 1968 reprenant les noms des 115 cheminots tués pour faits de guerre entre 1939 et 1945.

La persévérance de Joëlle Buzay-Douet

La nuance est importante. « En 1946, une plaque avait déjà été posée pour saluer la mémoire des cheminots fusillés et morts en déportation. Mais en 1968, au moment de l'inauguration de la nouvelle gare, la plaque a été changée en incluant cette fois les victimes des bombardements. On était alors en pleine réconciliation franco-allemande et il ne fallait pas heurter les susceptibilités, d'où cette formule plus générale « tués pour faits de guerre » ».

Mais Joëlle Buzay-Douet, fille de Gaston Douet, arrêté en 1942 pour possession de tracts du Front national (mouvement de résistance d'obédience communiste) et mort en déportation, avait gardé le souvenir de la première plaque. Il y a trois ans et demi, en revenant à Nantes sur les traces de ce père arrêté quand elle avait 4 ans, elle ne l'a plus retrouvée. Elle s'en est ému auprès des cheminots retraités CGT.

Marin Poirier, premier fusillé nantais

La plaque, dévoilée hier en fin d'après-midi par le directeur régional de la SNCF, outre celui de Gaston Douet, comporte 19 noms dont celui de Marin Poirier, garde-barrière place du Commerce, résistant au sein du groupe des anciens combattants de Léon Jost et du groupe Bocq-Adam et premier fusillé nantais (le 30 août 1941 au champ de tir du Bêle, route de Saint-Joseph de Porterie).

La date choisie pour cette inauguration n'est pas non plus fortuite. « Elle correspond au 65e anniversaire de la première réunion clandestine du conseil national de la résistance, sous la présidence de Jean Moulin, qui allait fédérer l'ensemble des organisations de résistantes et donner naissance à un programme si novateur que nous devrions nous en inspirer aujourd'hui » explique Carlos Fernandez.

Dominique Bloyet

 
Presse-Océan


28/10/2008
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